2ième Journées des Assistantes Familiales au CG.13
CET ENFANT CHEZ SOI QUI N'EST PAS LE SIEN!
Pour la 2ème année consécutive, les Assistants Familiaux se sont réunis début décembre 2010 au CG.13, afin d'échanger et de témoigner. Dans notre département, 700 assistants familiaux - dont 130 sont titulaires d'un diplôme d'Etat - oeuvrent en effet, aux cotés des Services de Protection de l'Enfance, à l'accueil des enfants en grande difficulté avec leur famille.
Au sein de leur propre foyer, ces Professionnels de l'Accueil Familial tentent au jour le jour, de les sécuriser et de subvenir à leurs besoins en leur assurant un bon développement psycho-affectif.
Les placements courent sur quelques mois ou plusieurs années, en lien avec les services départementaux, les travailleurs sociaux et les familles d'origine des enfants. Ces dernières sont consultées et impliquées dans les décisions afférentes à la vie de leur progéniture : de la coupe de cheveux, à un voyage scolaire ou à des questions de santé comme un traitement médical ou une opération chirurgicale....
C'est pour cette raison que la journée de rencontre impulsée par le Vice-Président du CG.13 délégué à la Protection de l'Enfance, la Santé et à la Protection Maternelle et Infantile, M. Michel AMIEL, avec la Direction de l'Enfance du CG.13, a interrogé la place de l'enfant dans les dispositifs de placement.
Afin de respecter son intérêt supérieur, comment le situer dans la relation triangulaire qui s'établit entre : la famille de "coeur" qui l'accueille, la famille de "sang" et celle en "devenir" dans le futur du jeune individu?... Que veut dire "appartenir à une autre famille"?... Sous quelle condition la délégation de l'autorité parentale peut-elle avoir lieu?
D'autres thèmes comme le risque d'isolement pour les Familles d'Accueil, la responsabilité de celles-ci par rapport à l'institution de tutelle et l'attachement ont été au coeur des débats. Les Assistants Familiaux offrent un nouveau cadre à l'enfant, même s'il n'est pas définitif...
Les rencontres médiatisées entre le jeune, ses parents d'origine et les référents sociaux peuvent être préconisées "pour permettre à l'enfant de se situer avec justesse, de comprendre un jour sa propre histoire" et lui offrir ainsi l'espace transitionnel nécessaire à sa construction psychique, a expliqué Mme ASTIE de l'Association l'Ecole des Parents.
"Mamans Professionnelles" : 2 de ces celles-ci sont venues à la tribune raconter leur expérience. Elles étaient entourées d'experts : M. Lucien LIMOUZA - Président du Tribunal pour Enfants de Marseille, Mme TERRAMORSI - Psychologue Spécialiste de la Séparation, ou encore Mme Nathalie CHAPON - Enseignant-Chercheur en Sciences de l'Education, entre autres... Lili et Zerline, les 2 "clownanalystes", capables de rebondir sur les conseils des spécialistes, pour improviser des saynètes criantes de vérité, ont rendu l'auditoire hilare...
A la tête de la Direction de l'Enfance, Mme Danièle PERROT a enfin conclu, en rappelant les objectifs pour 2011 : développer la profession et la délivrance d'agréments en vue d'un grand nombre de départ à la retraite des A.F. et le faire savoir.
"Un référentiel sur l'agrément est en cours d'élaboration" a-t-elle annoncé.
ACCENTS du 12/2010 (M-G. Panciullo)