Témoignage...Ca peut nous arriver, personne n'est à l'abri!!!!
Témoignage sur ce qui pend au nez de beaucoup d'entre nous…
En octobre 2009, en début de séance de CCPD, j'apprends que 4 nouveaux cas de suspension d'agrément sont à l'ordre du jour.
Les motifs sont souvent les mêmes : attouchements ou abus sexuels, maltraitance, etc.…
Souvent c'est sur dénonciation du jeune que nous accueillons soit depuis peu et là, on se dit qu'on n'a pas eu de chance, soit il vit au sein de notre famille depuis de nombreuses années et là, c'est la débandade.
Ce qui est certain, c'est un long chemin qui commence, pavé de pleurs, de questionnements, d'incompréhension, de solitude, de problèmes financiers, de remise en question sur tout ce qu'on a pu dire, faire, et surtout POURQUOI IL A DIT CA.
J'ai accompagné une AF qui est passée par là et j'ai vécu avec elle tout cela.
Certes, je n'étais pas au trente sixième dessous, car moi, mon salaire tombait à chaque fin de mois, mais je me suis rendue compte que je pouvais me retrouver dans cette situation plus rapidement que ce que je le croyais.
Alors, voici quelques petits tuyaux. Ils n'enlèveront pas toute la souffrance psychique dans laquelle nous sommes plongés mais ils soulageront un peu…
· Dès que vous êtes avisé de la mesure de suspension, vous mettre de suite en congé maladie. Ceci pour plusieurs raisons :
ü Vous aurez besoin de parler avec un tiers qui vous connaît, mais qui ne soit pas de la partie.
ü Les indemnités journalières versées par
ü Etre en congé maladie, vous évitera aussi d'être licenciée si au terme des 4 mois de suspension, votre affaire n'est pas réglée. Un employeur ne peut licencier un salarié qui est en maladie qu'au bout d'un certain temps (1 an pour le CG13, je crois)
· Si vous êtes sujet d'une plainte au procureur, tentez par tous les moyens de savoir qui à
· Avoir pris la RCPJ ( responsabilité civile professionnelle et Juridique) aide bcp car c'est à ce moment là que vous faites intervenir l'avocat auquel vous avez droit et sans bourse déliée. Vu que votre salaire n'est déjà pas intégral… Il sera plus à même pour effectuer les démarches adéquates. N'allez pas pour autant jusqu'à porter plainte contre le CG, car n'oubliez pas que ce dernier est le principal employeur des AF. Par contre, quand vous serez innocenté ou que l'affaire sera classée sans suite, porter plainte pour diffamation vous permettra de demander réparation et surtout récupérer des indemnités pour préjudice moral et financier.
· Ne prenez pas mal le fait que les travailleurs sociaux ne vous disent rien, ils n'en ont tout simplement pas le droit. Par contre, vous pouvez demandez à être reçu par votre référent EAP, à rencontrer la psychologue de cette même équipe car ils sont là pour cela. Encore faut-il que vous ayez confiance ??? car selon la plainte émise…
· Sachez que si l'enquête n'est pas terminée avant la fin des 4 mois de suspension, votre dossier passe en CCPD pour une mesure de retrait d'agrément et que là, les membres siégeant à cette commission ne peuvent rien faire d'autre qu'appliquer la loi. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, votre employeur est obligé de vous licencier (sans entretien préalable) car là aussi c'est la loi. Je suis d'accord qu'au niveau national, il faut que l'Ufnafaam se penche sur le problème et que les choses évoluent mais en attendant que cela arrive…